Vénus coiffure
Date: 02 février 2004 à 21:36:42 CET
Sujet: Infos DVD,Cinema par Serge


J'ai décidé ce mois-ci de mettre à l'honneur un genre un peu particulier : le porno.

Vous vous doutez bien que j'ai eu toutes les peines du monde à trouver un film X sur le satellite; je vous ferai donc grâce de mes recherches en jetant de suite mon dévolu sur "Vénus Coiffure", version coquine du gentillet "Vénus Beauté".

Tout se passe donc dans le cadre particulièrement esthétique et excitant d'un salon de coiffure. L'avantage du X, c'est qu'on ne s'embarrasse pas de préliminaires, on attaque de suite dans le vif du sujet, avec pipe, cunilingus, branlette espagnole, sodomie, éjac faciale (on n'est pas là pour déconner non plus !) voire plus si affinités... le tout torché en à peine dix minutes !

Deux minutes de répit et ça repart dans le classique, que dis-je l'indémodable, la bonne grosse pipe qui tache, et qui peut faire penser à tout un chacun qu'il faut avoir une sérieuse tendance à baver pour être actrice de porno. Puis, par un habile effet de montage, le réalisateur nous montre une autre scène de la vie ordinaire, le caractère bien trempé de deux jeunes gens pleins de fougue et d'allégresse, où le drame survient après une pénétration magistrale (et vaginale): elle, immobile et soumise, décidée à recueillir le précieux nectar dans sa bouche, voit son connard de partenaire se rater complètement, et ainsi manquer sa cible à plusieurs reprises. D'où un certain malaise naissant à partir de ce constat d'échec.

On pourrait en rester là, mais c'est sans compter sur le courage et l'abnégation des acteurs, qui, en nous reproposant une subtile branlette espagnole (ils sont pas irrités, à force ?), nous offrent une nouvelle perspective d'un scénario privilégiant incontestablement des personnages hauts en couleurs et bas en résille (désolé !).

Après la première demi-heure, le latex fait son apparition pour une séquence de sodomie, tournée caméra à l'épaule, dans l'urgence et la folie de la création,les cris réguliers mais agaçants de la dame en noir contrastant un peu avec l'impassibilité énervante du monsieur sévèrement membré.

Au bout d'une heure, c'est la déception...le héros, auquel je m'étais un peu attaché (sans que ça tourne au S.M., je rassure tout le monde), apparaît en porte-jarretelles et bas, soignant sa partenaire plus que son rang de star virile du porno.

Je lui en ai tellement voulu que je ne l'ai même pas laissé éjaculer...

Techniquement, c'est la grande classe, avec des cadrages au millimètre, une lumière et un contraste qui feraient croire que Fritz Lang n'est pas mort, un montage sans temps mort, des décors parfaits, mais, peut-être faute de moyens, quelques choix de costumes regrettables.

Le film reste quand même tout à fait recommandable, aussi abrupt et rigide qu' un "Full Metal Jacket", aussi frais et revigorant qu'un "Rox et Rouky".









Cet article provient de Bubu Site
http://bu.bu.free.fr

L'URL de cet article est:
http://bu.bu.free.fr/modules.php?name=News&file=article&sid=54